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Mercredi 19 avril 3 19 /04 /Avr 23:01
qui décrit ce moment où la soumise se sent plus dévouée et obéissante que jamais comme un véritable monde parallèle, un espace-temps où les réalités sont altérées, une dimension où les pensées sont biaisés, où l'obéissance règne, où seuls comptent les mots et actes du dominant. Mais si tant de soumises ont reconnu leurs propres sensations dans ce terme au demeurant pompeux, ce n'est certainement pas par hasard: comment définir la jouissance, particulièrement lorsqu'elle est si personnelle, si cérébrale, si difficile à communiquer ?

Le mot ne figure pas dans le dictionnaire, pas sous ce sens. Mais dans tous les corps de métiers, toutes les sciences, tous les arts et toutes les matières, la richesse du vocabulaire permet d'écourter et donc d'élever le débat. Si demain une soumise décide de parler d'un de ces moments précieux, elle pourra le faire comme je le fais dans le texte ci-dessus, dans le détail. Mais si c'est d'autres passages qu'elle désire parler, elle pourra planter simplement le décor en disant: "j'étais alors en plein subspace, je n'y pensais pas".

Le mot est froid, pour refléter de si chauds sentiments, et d'aucuns argumenteront sans fin sur le fait que son interprétation en est toujours personnelle, variable selon les individus... je ne souscris pas à cette idée. Il n'y a pas de mot pour définir cet état dans lequel on se sent plongés, lorsque l'on fait l'amour et que les deux corps se retrouvent en communion, les deux esprits immergés entièrement dans l'acte lui-même, ce moment où plus rien ne compte sinon les sensations que l'on éprouve et partage, cette longue jouissance, source de tous nos désirs, bien plus précieuse que l'orgasme lui-même... Dans un esprit aux goûts sexuels déviés, où la soumission peut remplacer l'acte d'amour, ce moment a un nom, on l'a baptisé subspace. Et comme les jeux du bondage ne ressemblent pas toujours aux jeux du sexe, il est bien des façons d'atteindre ou d'effleurer ce sentiment magique et effrayant, s'y retrouver intégralement plongée ou venir le taquiner, s'y brûler un petit peu les ailes pour s'en éloigner et y revenir...

Une soumise qui n'a encore jamais été dominée pourra ressentir la piquante chaleur du subspace sur sa peau en s'entendant simplement édicter des consignes pour la première fois. Une soumise expérimentée aux instincts masochistes pourra ne commencer à l'entrevoir qu'au trentième coup de fouet sur sa peau, alors qu'elle sera fermement attachée, écartelée. Ensuite, pour l'une et pour l'autre, il pourra y avoir des variations d'intensités; celle-ci parlera de subspace sitôt qu'elle sentira ses pensées y glisser, celle-là sacralisera le terme et ne l'emploiera que pour parler de ces moments où elle s'y est sentie intégralement plongée. Mais toutes deux parleront en fait de la même chose. Le subspace, ce n'est pas l'orgasme, mais la jouissance de la soumise; ce moment où les pensées commencent à basculer, s'altérer, où la soumission semble devenir la seule voie possible, où quoi que l'on puisse dire ou faire, c'est sur le chemin de l'autre qu'on le fait. Être en n'importe quel endroit de ce chemin, c'est être dans le subspace.

Y être allé une fois signifie vouloir y retourner. La route qui y mène n'est pas simple, mais, comme en hypnose, on en retrouve plus facilement la voie après quelques visites. Ensuite... on souhaite y rester le plus longtemps possible, avancer sur le chemin, et là, c'est au dominant de veiller à protéger la soumise d'elle même, l'empêcher d'avancer trop vite, tempérer son approche pour faire en sorte que lui et elle ne manquent rien du paysage sur cette route qui peut être aussi magnifique que destructrice.

Maitresse Lilith
Par MaitresseLilith_selena - Publié dans : bdsmfetichoutaouais
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